chaussures de sécurité

Quelles solutions offrent un podologue aux chaussures de sécurité ?

La chaussure de sécurité est un équipement de protection individuel (EPI) pour le pied, utilisé sur le lieu de travail, notamment pour certains métiers, pour protéger de risques d’accidents (de nature mécanique, thermique, électrique ou même chimique).

Le port de chaussures de sécurité est régi par la législation du travail et la CPAM, et soumis à des normes AFNOR certifiant une qualité du chaussant en matière de sécurité et de protection.

C’est la chaussure la plus portée par la population active. Vous pouvez vous en procurer sur modyf.fr

Ses particularités par rapport à une chaussure standard:

  • son imperméabilité sur toute la tige
  • un renfort en acier et une coque pour protéger le bout du pied
  • des renforts sur différentes parties de la chaussure, celles-ci varient en fonction du secteur d’activité concerné
  • un large talon
  • une semelle résistante, anti-dérapante et/ou anti-perforation

Les podologues s’intéressent de très près aux chaussures de sécurité car ils reçoivent des patients qui ont des problèmes de santé liés au port de ces chaussures, d’où l’intérêt pour eux lors de toute consultation de connaitre le type de chaussant porté au quotidien par le patient.

Certains pieds nécessitent en effet dans ce cas d’être soutenus par des orthèses plantaires.

La chaussure orthopédique

C’est un chaussant fabriqué sur mesure et sur prescription médicale, pour pallier à des problèmes plantaires diagnostiqués généralement par un podo-orthésiste via des examens. Son coût est pris en charge par la CPAM.

Ses particularités:

  • sa base, formée d’une prothèse plantaire effectuée sur mesure pour corriger ou soulager le problème plantaire
  • une tige renforcée pour une meilleure tenue du pied
  • une semelle parfois spécifique, en fonction du problème à traiter

La chaussure orthopédique est prescrite dans des cas bien particuliers tels que :

  • une longueur des deux pieds inégale (différence supérieure à 2.5 cm)
  • un premier métatarsien raccourci de plus de 2 cm
  • une déformation importante du pied (le pied-bot)
  • une amputation du pied
  • des paralysies ayant des répercussions sur la forme du pied et la marche

Aujourd’hui la chaussure orthopédique est largement plus esthétique, plus légère; elle ressemble de près à une chaussure standard, même si son but premier reste de corriger les défauts du pied et d’améliorer la marche du patient au quotidien tout en déchargeant et en soulageant les zones douloureuses. Son rôle est de maintenir confortablement, de corriger ou de suppléer un pied déformé.

Il en va du professionnalisme du podologue même s’il n’est pas lui-même prothésiste que de reconnaitre au premier coup d’œil une chaussure orthopédique.

Chaussure orthopédique et prothèse plantaire ne sont pas compatibles.

La chaussure thérapeutique ou médicale

C’est un chaussant alternatif entre la chaussure standard et la chaussure orthopédique. Il est adapté aux pieds ne pouvant pas porter de chaussures classiques, mais ne rentrant pas dans un protocole de soins nécessitant des chaussures sur mesure.

Elle est prise en charge par la CPAM, après entente préalable, et sera portée de manière temporaire ou permanente en fonction du besoin.
Ses particularités:

  • sa composition avec des matériaux souples, voire extensibles
  • son empeigne large
  • son adaptabilité pour uen éventuelle prothèse plantaire
  • son réglage possible pour s’adapter au maximum à la morphologie du pied

La chaussure thérapeutique ou médicale s’adresse elle aux patients ayant:

  • les pieds déformés
  • les pieds paralysés
  • des œdèmes
  • les pieds amputés
  • la cheville instable
  • des séquelles post opératoires ou post-traumatiques
  • des troubles trophiques
  • les pieds de longueur inégale, avec une différence de plus de 2.5cm
  • les pieds dont le 1er métatarsien est raccourci de plus de 2 cm
  • besoin d’être équipés d’orthèses plantaires

Conclusion

Le pédicure-podologue compétent saura différencier ces trois types de chaussures afin de bien équiper le patient et de lui prescrire les bonnes chaussures. En effet les chaussures orthopédiques et les orthèses plantaires ne sont pas compatibles au contraire des chaussures médicales.

Aussi, les chaussures de sécurité doivent être adaptées en fonction des pathologies du patient, sachant qu’elles sont indispensables sur certains postes professionnels.